Plat en porcelaine

Ce plat, réalisé au moule, est dressé dans un tesson blanc et translucide de texture fine. Il est revêtu d’une couverte transparente et brillante d’un bleu céruléen, à l’exception de la base.
Comme souvent en céramique, la forme s’inspire ici du métal. Le marli plat, bordé sur la lèvre d’un filet en relief, est orné d’une double rangée de pétales de lotus. Il s’articule au cavetto godronné par un angle droit.
Ce modèle a également été utilisé par les fours de Ding dans la Chine du Nord alors dominée par les Jurchens de la dynastie Jin (1115-1234).
Le décor imprimé sur le médaillon central est une allégorie taoïste de l’alchimie interne (neidan), ensemble de pratiques visant à accroître la longévité et à parvenir à la délivrance finale. Pin, grue, tortue et pèches sont des symboles classiques de longue vie.
L’iconographie taoïste, plutôt rare à Jingdezhen à cette époque, est en revanche très présente sur le revers des miroirs en bronze contemporains. Elle y reflète la vitalité foisonnante de cette religion au sein de la population.

Fours de Jingdezhen Plat (Nom d’usage), 1127. Musée Cernuschi, musée des Arts de l’Asie de la Ville de Paris.

Cartel :

Plat en porcelaine
Porcelaine à couverte qingbai (blanc-bleuté), fours de Jingdezhen, municipalité de Jingdezhen (Jiangxi), dynastie des Song du Sud (1127-1279), Chine
H.3 cm ; D.20,04 cm (lèvre)
M.C. 9931

Don de la Société des Amis du musée Cernuschi, 1996

Crédit photos :
© Paris Musées / Musée Cernuschi

0

Saisir un texte et appuyer sur Entrée pour rechercher