Lee Bae, Issu du feu – Pa 49

À ses débuts, dans les années 1980, Lee Bae pratique une peinture qui s’inscrit dans la lignée de la bad painting américaine et d’une forme de néo-expressionnisme international. C’est à son arrivée à Paris, en 1989, qu’il modifie radicalement son style et ses techniques. Des contraintes économiques ainsi que le besoin de conserver un lien fort avec sa culture d’origine l’amènent en effet à choisir le charbon comme principal outil de création. Ce dernier ravive chez lui le souvenir de son usage courant et symbolique en Corée et lui semble relever du même univers que l’encre de Chine, obtenue à partir de la suie.

Employé dans un premier temps tel un fusain, le charbon est d’abord mis en œuvre dans des compositions qui prolongent le travail antérieur. Toutefois, la figuration devient bientôt inutile face à la force d’évocation de la matière et les effets qu’elle permet. Lee Bae explore ainsi son potentiel plastique dans de multiples toiles abstraites de la seconde moitié des années 1990. Il emploie également à partir de la fin de cette décennie des charbons collés sur toute la surface du support avant d’être poncés. Leur poussière, mêlée au médium acrylique, remplit complètement les interstices de la composition et met en valeur, par sa tonalité mate, les irisations chatoyantes des morceaux de carbone polis.

Cartel :

Lee Bae (né en 1956)
Issu du feu – Pa 49, 2002
Charbon et médium sur toile, Corée
174 x 139,8 cm
M.C. 2018-57

Don de la fondation Antoni Laurent par l’intermédiaire de la Société des Amis du musée Cernuschi, 2018

Crédit photo :
© Paris Musées / Musée Cernuschi

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