Vietnam

du 3 juillet au 4 novembre 2018

L’année 2017 a été marquée par plusieurs dons d’une grande importance pour les collections vietnamiennes du musée Cernuschi.

Le premier, un ensemble de treize oeuvres émanant des écoles des beaux-arts de la Cochinchine (sud du Vietnam) et datant des années 1930 – 1940, a été généreusement donné par Monsieur Marcel Schneyder, fils de Thérèse et René Schneyder, haut fonctionnaire en Indochine de 1924 à 1951. De 1935 à 1945, René Schneyder sera successivement administrateur chef de la province de Bạc Liêu, directeur des bureaux du gouvernement de la Cochinchine, et administrateur chef de la province de Gia Định.
Jusqu’à présent, les créations des écoles d’arts appliqués de Cochinchine n’étaient pas représentées dans les collections du musée. La collection Schneyder permet d’illustrer le travail de la laque végétale enseignée à l’École de Thủ Dầu Một, les créations céramiques de l’École de Biên Hòa et l’apprentissage du dessin et de la gravure à l’École de Gia Định. Ces trois écoles furent fondées respectivement en 1901, 1903 et 1913 dans le but d’encourager l’artisanat traditionnel vietnamien, tout en l’encadrant afin de lui éviter l’écueil d’une production répétitive qui n’obéirait plus qu’à la demande peu exigeante d’une clientèle européenne croissante, plus avide d’exotisme que d’esthétisme.

Un autre don très important, celui de la Baignade de Mai Thứ, a été fait au musée Cernuschi par Mai Lan Phuong, fille de l’artiste. Mai Thứ est diplômé de la première promotion de l’École des beaux-arts de l’Indochine. Revenir sur son parcours artistique nous offre l’occasion de poursuivre l’histoire du réseau des écoles d’art de la période indochinoise et d’évoquer un autre choix de carrière : celui des artistes vietnamiens venus s’installer en France. Mai Thứ a connu une certaine notoriété dans les années 1960 et 1970, mais jusqu’à ce jour, aucune institution publique ne conservait d’oeuvre de sa main. Aujourd’hui, le musée Cernuschi est heureux de présenter la Baignade, fruit de la rencontre artistique entre la France et le Vietnam.

Un dernier ensemble d’oeuvres d’un tout autre registre est venu enrichir les collections archéologiques vietnamiennes : quatre jarres dont trois présentées lors de l’accrochage, sont des pièces impressionnantes par leur taille, la qualité et la rareté de leur décor.

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