Ultime combat. Arts martiaux d’Asie
9H30 visite de l’exposition commentée par Julien Rousseau, commissaire de l’exposition (du 28 septembre 2021 au 16 janvier 2022) au musée du Quai Branly-Jacques Chirac.
Quelles sont les origines et les particularités des arts martiaux d’Asie ? Avec plus de 300 œuvres anciennes et contemporaines, et au travers d’une galerie de personnages historiques ou de héros de fictions, l’exposition Ultime combat. Arts martiaux d’Asie entend retracer l’histoire des techniques martiales. Un parcours ponctué de références aux arts et cultures populaires, en particulier au cinéma, avec la figure emblématique de Bruce Lee.
L’exposition débute par la représentation du combat dans les arts hindous et bouddhiques, à la fois en tant qu’image de pouvoir des élites militaires qui les ont patronnés mais, surtout, comme métaphore de la libération et de la connaissance. Le combat est intérieur. L’exploration se poursuit au cœur des écoles martiales d’Asie : si elles puisent dans les connaissances militaires, elles s’inscrivent également dans des systèmes très anciens de représentations du corps, de la nature et du monde. En Chine, les moines Shaolin utilisent ainsi le souffle de la méditation bouddhique pour développer leur force physique et mentale ; les arts martiaux japonais proviennent, eux, des anciennes techniques de guerre des samouraïs imprégnées de bouddhisme zen.
En se détachant progressivement de leur fonction guerrière, les techniques martiales deviennent plus théoriques et renforcent leurs discours, devenant ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui des méthodes de développement physique et spirituel de la personne.