Tadjikistan, au pays des fleuves d’or

Du 20 octobre 2021 au 10 janvier 2022 au Musée National des Arts Asiatiques-Guimet

Par sa situation stratégique sur les voies de passage et de conquête entre Moyen-Orient, ancien monde des steppes, sous-continent indien et oasis de l’Asie centrale chinoise, le Tadjikistan est au cœur des réseaux d’échanges depuis la plus haute antiquité.

Bouterolle ornée d’une divinité aquatique (ichtyocentauresse) ailée tenant une rame, 1ère moitié du 2e siècle av. J.-C., Takht-i Sangin, temple de l’Oxus, ivoire ©Musée national des Antiquités du Tadjikistan

Les vestiges préhistoriques, notamment ceux du site archéologique de Sarazm (premier site du pays à avoir été classé au patrimoine mondial de l’Unesco) nous rappellent que le Tadjikistan fut un pôle d’échanges dès la préhistoire, ainsi qu’un important centre de métallurgie dès la fin du IVe millénaire av. J.-C.

Les apports des peuples des steppes puis des Achéménides seront suivis, dans les premiers siècles qui précèdent l’ère chrétienne, par la présence de populations hellénisées, ainsi que l’illustrent plusieurs ensembles de monnaies d’or, d’argent et de bronze, tout comme un grand nombre de vestiges du temple de l’Oxus à Takht-i Sangin.

Les vestiges monumentaux de Pendjikent, Kukh-i Surkh ou Bundjika témoignent pour leur part de la prospérité de la région de la Sogdiane aux VIe-VIIIe siècles, à l’époque où les Sogdiens, commerçants de l’Asie établis jusqu’en Chine et en Asie du Sud-Est, se sont aussi ouverts aux influences extérieures. Dans un même temps, les sites d’Adjina tepa et de Hisht tepa nous montrent l’implantation du bouddhisme dans l’est du pays, par les moines cheminant le long des routes commerciales.

L’exposition se terminera avec l’établissement de la dynastie des Samanides et l’introduction de l’islam dans la région, ainsi que l’illustrent les vestiges des sites d’Hulbuk ou de Sayod, et d’importants trésors monétaires.

L’exposition bénéficie d’importants et exceptionnels prêts, notamment du musée national des Antiquités du Tadjikistan et du musée national du Tadjikistan, du British Museum, pour les œuvres venant du temple de l’Oxus, et de la Bibliothèque nationale de France, que viendront accompagner des pièces issues des collections du Musée national des arts asiatiques – Guimet.

0

Saisir un texte et appuyer sur Entrée pour rechercher