Sur la route du Tōkaidō

Visite-conférence par Sylvie Ahmadian, conférencière au musée national des arts asiatiques – Guimet.

Sylvie Ahmadian rappelle l’histoire de cette route fameuse, le Tōkaidō (route de la mer de l’Est) la plus célèbre route du Gokaidō (Cinq Routes) qui reliait Edo (Tōkyō) à Kyotō. Commencé par le shogun Tokugawa Ieyasu en 1601, ce réseau était destiné à renforcer le contrôle du pays. Si le tracé initial du Tōkaidō remonte au 9ème s. il prend toute son importance sous le shogunat des Tokugawa qui avaient, par ailleurs, institué le système de résidence alternée (sankin-kōtai) obligeant les daimyō à résider à Edo un an sur deux, où ils devaient laisser leur famille en otage. Ce système permettait de mieux les contrôler et aussi de les affaiblir financièrement afin qu’ils ne se rebellent pas contre le pouvoir en place, l’entretien de deux résidences et les déplacements étant fort coûteux. Mais la route était aussi fréquentée par des marchands, des pèlerins, des Japonais épris de voyages qui allaient à pied, en palanquin ou à cheval au gré de leur bourse.
Ce trajet d’environ 480 km était ponctué de cinquante-trois stations équipées d’auberges et de restaurants, et qui étaient souvent situées près de sites pittoresques ou de temples bouddhiques et sanctuaires shinto. Il est à noter que ces relais ont souvent été le ferment d’un développement urbain important.
Le Tōkaidō a, non seulement, fait l’objet de descriptions littéraires, de guides de voyage mais il a aussi été une source d’inspiration majeure pour de multiples artistes qui, tels Hokusai et Hiroshige ont réalisé de nombreuses séries d’estampes consacrées aux différents relais de cette route mythique du Japon d’Edo.
Le thème des cinquante-trois relais du Tōkaidō a inspiré à Utagawa Hiroshige (1797-1858) tout au long de sa vie: une trentaine de séries d’estampes, très différentes les unes des autres par leurs dimensions, leur traitement ou leur nombre. C’est cependant la première édition de 1833-1834, dite de Hōeidō, (du nom de l’éditeur), et présentée dans l’exposition, qui a connu la plus grande notoriété. Cette série comporte en réalité 55 estampes, car aux 53 stations du Tōkaidō se sont ajoutées, en 1835, deux autres estampes illustrant le point de départ, le pont Nihonbashi à Edo et le point d’arrivée, le pont de Sanjo à Kyotō.

Vue du pont Nihonbashi au petit matin (1ère vue).

Totsuka, détour par Motomachi (5ème station).

Les œuvres exposées proviennent de la remarquable collection privée de M. Jerzy Leskowicz qui a confié au musée Guimet de nombreux premiers tirages de cette illustre série d’estampes de Hiroshige.
Il n’est pas certain que Hiroshige ait accompli le parcours d’Edo à Kyotō au cours de l’été 1832, accompagnant le cortège officiel qui allait présenter à l’empereur les chevaux offerts par le shogun, mais il en connaissait manifestement certains relais comme en témoigne le carnet de croquis préparatoires à la quatrième série, conservé au MNAA-Guimet. Même s’il puisait aussi son inspiration dans les guides de voyage et les romans tels que «A pied sur le Tōkaidō» (1802-1814) de Jippensha Ikku, l’œuvre de ce paysagiste par excellence n’en demeure pas moins remarquable. Cependant, si Hiroshige a su exalter le paysage avec lyrisme, certaines estampes mettent l’accent sur les activités humaines et leur lot de situations pittoresques ou dérisoires. Ainsi, dans la première estampe, vue du pont de Nihonbashi au petit matin, à Edo, le dérisoire de la vue offerte au premier plan sur les pêcheurs transportant leurs paniers de poissons et l’arrière-train de chiens dévorant des restes, contraste avec l’événement majeur, relégué au second plan de l’estampe: l’arrivée d’un cortège accompagnant un daimyō, conduit par des porteurs, des porte-étendards et des samouraï à pied qui surgissent du pont incurvé.
Dans Kawazaki, le bac à Rokugō (3ème station), un groupe de personnes traverse le fleuve Tanagawa à bord d’une barge car la route du Tokaido, considérée comme stratégique par le shogunat, comportait peu de ponts afin de mieux contrôler les passages, comme elle était soumise à des restrictions et des interdictions. Les voyageurs étaient donc contraints d’utiliser des bacs ou des porteurs pour traverser les cours d’eau. La scène se passe tôt le matin alors que se dessine au loin, et pour la première fois sur le Tokaido, la silhouette du mont Fuji.
Hiroshige fait un usage assez abondant du bleu de Prusse (bero-ai – indigo de Berlin) qui, introduit en 1820 au Japon en provenance de Hollande, a provoqué une véritable «révolution» dans le monde de l’Ukiyo-e et plus particulièrement dans le domaine du paysage. Il est surtout réservé à la description du ciel et des espaces d’eau, il  permet de subtils dégradés et contribue à suggérer une atmosphère crépusculaire comme dans l’estampe intitulée Totsuka, détour par Motomachi ((5ème station) : l’abondante utilisation de bleus et de gris situe la scène au crépuscule. Une servante accueille un cavalier dont la descente de cheval s’avère burlesque. Après avoir quitté Edo le matin tôt, les voyageurs passaient leur première nuit dans cette auberge. Une borne indique le chemin de Kamakura dont le célèbre sanctuaire n’est situé qu’à 8 km de ce relais.

Hiratsuka (7ème station).

Odawara (9ème station).

Hiratsuka (7ème station) ne représente pas la station elle-même mais un coursier du service postal courant sur une route sinueuse au milieu de marais. Il ne fallait que 2 ou 3 jours seulement pour acheminer le courrier entre Edo et Kyôto. La stature imposante du mont Korai contraste avec la frêle silhouette du mont Fuji revêtu de neige.
Odawara (9ème station) illustre la traversée du fleuve Sakawa tandis qu’au loin, on aperçoit les tours du château d’Odawara. En l’absence de pont, on devait franchir le fleuve à gué sur un palanquin (kago) ou sur une simple plate-forme de bambou ou encore sur les épaules de vigoureux porteurs. Hiroshige porte une attention particulière aux montagnes d’Hakone dont les multiples facettes colorées lui ont été inspirées par le travail de marqueterie qui faisait alors la réputation des artisans d’Hakone.

Mishima, brume matinale (11ème station).

Hara (13ème station).

Du point de vue technique, une estampe résulte de la collaboration de quatre personnes : l’artiste qui crée le dessin, le graveur qui réalise les différents bois correspondant aux différentes couleurs (la première planche étant celle des contours), l’imprimeur qui applique les couleurs successives et l’éditeur qui coordonne le travail et diffuse l’œuvre. Mishima, la brume matinale (11ème station) est un exemple de la maîtrise technique des artisans capables de restituer la présence du brouillard à l’aide de gris estompés qui s’opposent à la finesse des bois de traits du premier plan. Ainsi, les éléments du paysage apparaissent tels des ombres chinoises enveloppées de brumes matinales.
Pour la première fois, le mont Fuji apparaît comme l’élément principal du paysage dans l’estampe intitulée Hara (13ème station), d’où l’on peut avoir l’une des plus belles vues sur la montagne sacrée dont la monumentalité est renforcée par son sommet qui transperce l’œuvre et sort volontairement du cadre de l’estampe. Au premier plan, deux voyageuses sont accompagnées d’un porteur dont la veste courte offre un motif qui constitue le caractère hiro et qu’Hiroshige emploie pour assurer, de manière subtile, sa propre publicité.
Yoshiwara, le mont Fuji vu de gauche (14ème station) est le seul endroit de la route du Tokaido où le mont Fuji apparait à gauche. Cette anomalie est mise en évidence par le titre de l’œuvre et par l’orientation de la tête du cavalier figuré au centre de la composition et qui conduit le regard du spectateur dans la partie gauche de l’œuvre où se dessine le discret contour du mont Fuji.
Yui, le col de Satta  (16ème station) offre un paysage majestueux sur la baie de Suruga où la montagne, abrupte, semble se déverser. Depuis le col de Satta, un chemin escarpé surplombe la baie, permettant aux voyageurs de petite taille, qui apparaissent dans la partie supérieure gauche de l’estampe, de contempler l’un des plus beaux panoramas du Tokaido. Toute la composition d’Hiroshige est entièrement dévolue au paysage qui inclut, une fois encore, le majestueux mont Fuji.

Yoshiwara, le mont Fuji vu de gauche (14ème station).

Yui, le col de Satta (16ème station).

Les cadrages sont souvent insolites et même si l’artiste connaissait la perspective occidentale, il a aussi souvent fait appel à la traditionnelle vue d’oiseau ainsi qu’à la représentation plane de la peinture japonaise.
Dans Fuchū (19ème station), l’artiste privilégie la traversée du fleuve Abbe sur les rives duquel se trouvait le château de Tokugawa Ieyasu. La traversée s’effectue grâce aux porteurs spécialisés appelés kumosuke qui transportaient les voyageurs dans leur palanquin, sur une plateforme ou à califourchon sur leurs épaules. Une fois arrivé au milieu de la rivière, il arrivait qu’un porteur peu scrupuleux réclame un supplément.
Mariko, célèbre maison de thé (20ème station), était un le relais réputé pour ses spécialités culinaires locales comme la soupe à l’igname râpé et le poisson au saké, vantés par les panneaux accrochés à l’avant de la maison.
L’originalité de la mise en page de Okabe (21ème station) réside le cadrage resserré sur le chemin qui longe un torrent entre les deux versants verts de la montagne. Ceux-ci forment un obstacle à la vue et définissent l’inclinaison du sentier sur lequel des voyageurs et des paysans cheminent péniblement.
Le changement de chevaux et de porteurs à Fujieda (22ème station) constitue le thème central de cette estampe dans laquelle un samouraï mécontent et sans doute impatient, vêtu de noir et coiffé d’un chapeau, observe l’agitation des porteurs et la scène désorganisée qui se déploie sous ses yeux. Dans une mise en page en diagonale, parcourue de détails pittoresques et avec une pointe d’humour, Hiroshige parvient à restituer l’ambiance et l’humeur de ses personnages.
Tout au long de la série, l’artiste alterne les points de vue, privilégiant la «vue d’oiseau» pour la traversée du fleuve Oi pour les estampes Shimada et Kanaya (23ème et 24ème stations) dans lesquelles le paysage semble vu du ciel et les personnages sont réduits à de minuscules silhouettes. Pour franchir le fleuve Oi, le cours d’eau le plus large du Tokaido, il fallait parfois attendre la décrue pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Cette mésaventure est arrivée au célèbre poète Bashô qui en a fait un poème.

Mariko, célèbre maison de thé (20ème station).

Fujieda (22ème station).

Dans Nissaka (25ème station),  au pied de la montagne Sayo, cinq voyageurs contemplent une énorme pierre appelée «la pierre qui pleure la nuit», faisant référence à une légende selon laquelle une femme enceinte aurait été assassinée à cet endroit par des brigands et son enfant secouru par Kannon. Devenu adulte, il aurait vengé sa mère dont le spectre lui aurait permis de retrouver les criminels.
Hiroshige choisit une composition centrée pour Hamamatsu, scène hivernale (29ème station) : au pied d’un cèdre qui traverse la partie médiane de l’œuvre, des voyageurs et des paysans tentent de se réchauffer et de se sécher autour d’un feu de bois, tout en fumant leur pipe. Au-delà, le paysage légèrement enneigé est parcouru de pins parfois appelés «pins mugissants» en raison du bruit plaintif que produit le vent dans leur feuillage, tandis qu’au loin apparaît la petite silhouette du château de Hamamatsu que Tokugawa Ieyasu avait fait construire dans la plaine.
Yoshida, le pont sur la rivière Toyo (34ème station) offre une vue d’oiseau sur le pont Toyokawa qui permet d’atteindre la station de Yoshida, la plus importante du Tokaido par sa taille. Hiroshige se place au même niveau que les ouvriers qui, au premier plan, travaillent à la restauration du château de Yoshida, en grande partie détruit par un incendie en 1873.

Nissaka (25ème station).

Hamamatsu, scène hivernale (29ème station).

Chaque estampe de cette série de Hōeidō, mentionne le nom calligraphié de la série des « Cinquante-trois relais du Tôkaidô » puis le titre de l’œuvre, tandis que le sous-titre apparait dans un cartouche souvent rectangulaire. De l’autre côté de l’œuvre, figurent la signature calligraphiée d’Hiroshige suivie du cachet de l’éditeur. Dans les marges de certaines estampes, on peut apercevoir un ou plusieurs cachets de la censure, très présente dans les milieux de l’édition, interdisant certains sujets, limitant les couleurs ou intervenant dans la composition même des œuvres.
Goyu, femmes accostant les voyageurs (35ème station) est la seule estampe de cette série où Hiroshige mentionne sur des bannières, dans l’angle supérieur droit, les noms du graveur, de l’imprimeur et de l’éditeur, à côté de celui du peintre, habituellement unique signataire avec l’éditeur. Dans cette œuvre, où des courtisanes tirent violemment de potentiels clients vers leurs maisons respectives, Hiroshige emploie la perspective occidentale à point unique qui permet de creuser l’espace ou de faire «surgir» les images vers le spectateur, d’où le nom d’«images coulantes» parfois employé dans l’archipel nippon pour exprimer ce phénomène.
Dans Fujikawa, scène dans les faubourgs (37ème station), les propriétaires d’une auberge s’inclinent à l’arrivée d’une procession de daimyo afin d’accueillir le seigneur censé s’arrêter dans leur établissement. A l’avant du cortège, les chevaux sont ornés de bandes de papier (gohei) souvent utilisées lors des rituels shinto et qui ont le pouvoir de protéger de tous les dangers.

Hamamatsu, scène hivernale (34ème station).

Goyu, femmes accostant les voyageurs (35ème station).

Miya (41ème station) illustre un festival qui avait lieu au sanctuaire d’Atsuta-jingū, l’un des plus sacrés du Japon. On y voit deux équipes tirant des cordes attachées auxquelles sont probablement attachées des chars, invisibles dans l’estampe. Il s’agit, en réalité, d’une véritable course de chevaux dont le résultat permettait d’augurer de bonnes ou de mauvaises récoltes. Les postures quasi caricaturales des personnages ne sont pas sans rappeler certains personnages de la Manga d’Hokusai.
L’estampe intitulée Yokkaichi (43ème station) est parcourue d’une violente bourrasque : le mouvement des arbres, les silhouettes courbées des personnages – dont l’un court après son chapeau et l’autre lutte contre le vent – tout concourt à traduire la violence des éléments. La composition n’a pas de véritable centre ce qui renforce l’impression de chaos volontairement exprimée par Hiroshige.

Miya (41ème station).

Yokkaichi (43ème station).

Pour Shōno, pluie d’orage (45ème vue), l’artiste, connu aussi sous le nom de «Maître de la pluie», a usé de tout son talent pour restituer l’intensité de l’ondée : les fines rayures obliques suggèrent la pluie et sur le fond de bambous courbés sous l’effet du vent se détachent au premier plan, des voyageurs luttant face aux éléments naturels : l’un tient un parapluie, un autre se protège d’un manteau de paille tandis que l’on a couvert un kago tenu par des porteurs. Hiroshige parvient à rendre la scène mouvante par l’inclinaison de la pluie, la posture des personnages et les multiples diagonales qui traversent sa composition. Les subtils dégradés sans contour rendent compte de la densité de ce climat humide.
Après la pluie, la neige envahit Kameyama (46ème station). Le paysage enfouit sous un épais manteau conduit l’œil en diagonale vers le château dans l’angle supérieur droit. Il paraît évident qu’Hiroshige n’a pu voir tous les relais aux différentes saisons lors de son supposé voyage de 1832. Il a probablement effectué de courts voyages sur le Tokaido mais il semble aussi avoir puisé son inspiration dans la littérature comme dans les guides de voyage, et fait preuve d’imagination en «habillant» ses paysages selon la saison évoquée.

Shono, pluie d’orage (45ème vue).

Kameyama (46ème station).

Minakuchi (50ème station) était réputé pour son artisanat de chapeaux, de blagues à tabac ou de petites boîtes, tous  confectionnés à partir de filaments de courges séchées puis tressées. L’artiste met donc ici en exergue, comme dans estampes de la série, la spécialité du lieu.
La cinquante-cinquième clôt la série avec le Sanjo-Ōhashi ou «grand pont de la 3ème avenue» qui marque le point d’arrivée à Kyoto de la route du Tokaido.
Il est à noter que le parcours du Tōkaidō, long de 480 km, exigeait environ deux semaines de voyage à pied.
La série Cinquante-trois stations du Tōkaidō-Hodogaya, aussi exposée, est une œuvre réalisée «à deux pinceaux», produite par Hiroshige avec l’artiste Utagawa Kunisada Toyokuni III (1786-1865). Si les vues qui se trouvent sur la moitié supérieure de ces estampes verticales sont dues à Hiroshige, les personnages, au premier plan, sont de la main de cet artiste, célèbre pour ses portraits d’acteurs ou ses scènes de théâtre kabuki.

Hodogaya. 53 stations du Tōkaidō. Utagawa Hiroshiga et Utagawa Kunisada Toyokuni III.

Vues célèbres du Tōkaidō. Album à reliure concertina dans son étui. ©MNAAG.

Vues célèbres du Tōkaidō.(détail).

La tradition des «guides de voyage» ou «visites aux sites célèbres» était vivace au Japon depuis le 17ème s. Ces ouvrages rassemblent textes, recommandations, cartes et images afin d’informer au mieux le voyageur. Quant aux Vues célèbres du Tōkaidō, probablement commissionné par le dernier shogun Iemochi en 1863, il s’agit d’un important album d’estampes du Tōkaidō qui réunit 166 estampes réalisées par 15 artistes différents qui figurent parmi les plus célèbres de leur temps, tels que Utagawa Kunisada (1786-1865), Utagawa Hiroshige II (1829-1869) ou Kanawabe Kyōsai (1831-1889). La fraîcheur des couleurs et la qualité d’impression font de cet ouvrage qui appartient aux collections du musée Guimet, et présenté pour la première fois au public, une œuvre exceptionnelle.
Cet album a appartenu à Victor Segalen (1878-1909), médecin de la Marine, écrivain, sinologue et archéologue. Posté en Chine de 1909 à 1914, il y a mené deux importantes expéditions archéologiques dont le musée conserve de nombreux témoignages photographiques.
Une petite exposition, présentée en marge de «Sur le route du Tōkaidō» et à l’occasion du centenaire de la disparition de Victor Segalen, rend hommage à cet homme illustre passionné et fasciné par la civilisation chinoise. La Chine constitue une source d’inspiration majeure de son œuvre littéraire et poétique. Aussi, lors de ses deux expéditions archéologiques entreprises en Chine en 1909 et en 1913, il a fait d’importantes découvertes telles que l’ensemble statuaire  de la tombe de Huo Qubing (117 av. J.C.) figurant un cheval terrassant un barbare ou le tumulus Qin Shihuangdi (209 av. J.C.).

Tumulus et groupe statuaire de la sépulture de Huo Qubing. (117 av. J.C.). Mission Victor Segalen. 1914.

Allée funéraire de Xiao Xiu (mort en 518). Excursion de Victor Segalen. 1917.

 

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