Paravent en laque de Coromandel

Les laques de Coromandel tiennent leur nom des côtes est de l’Inde, où ils étaient débarqués des jonques chinoises pour être transférés sur les navires des compagnies des Indes. Ces objets, qui étaient le plus souvent destinés en Chine à être offerts à de hauts dignitaires, furent en effet largement importés en Europe, à partir du règne de Kangxi (1661-1722). À leur arrivée, ils intégraient en l’état des riches demeures ou étaient démembrés afin d’être réemployés comme panneaux décoratifs par des fabricants de meubles.

Ces œuvres sont réalisées au moyen d’une armature en bois recouverte d’un tissu et de plusieurs couches de laque, résine végétale qui se polymérise au contact de l’air. Le décor est ensuite gravé en creux, les contours restant en relief, puis peint au moyen de pigments rouges, bleus, verts et blancs, qui tranchent avec le fond de laque polie variant du brun au noir.

Au revers du présent paravent figurent des inscriptions dorées listant les personnes ayant contribué à l’offrir à un haut gradé militaire. Sur la face se déploie, dans un encadrement où alternent des objets liés à la culture des lettrés et des symboles auspicieux, la demeure du général Guo Ziyi (697-781), qui célèbre son anniversaire. Un cortège arrive par la droite pour se présenter au maître de maison, qui trône dans le pavillon central, tandis que la gauche de la composition est consacrée à la description du quartier des femmes. Cette iconographie constitue un sujet classique sur les paravents de cette époque.

Cartel :

Paravent en laque de Coromandel
Dynastie Qing (1644-1912), règne de Kangxi (1661-1722)
Bois laqué
H.282 cm ; L.552 cm
M.C. 9808

Don de la Société des Amis du musée Cernuschi, 1988

Crédit photo :

© Paris Musées / Musée Cernuschi

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