Disque bi

Des disques gravés similaires à celui-ci furent retrouvés dans des sépultures du royaume de Chu, à Changsha (Hunan). La tombe n° 406 en contenait jusqu’à six. Un était placé sur le front, deux de chaque côté de la tête et deux autres près des genoux de la dépouille. Un dernier disque avait été glissé dans l’espace entre les deux cercueils imbriqués contenant le défunt, près de la tête de ce dernier. La tradition de placer deux disques de chaque côté de la tête du défunt se perpétuera à l’époque des Han de l’Ouest (206 av. J.-C.-9 ap. J.-C.) dans l’ancien royaume de Chu.

Traditionnellement, les disques bi sont interprétés comme un symbole du ciel, sur la base de textes de l’époque des Royaumes combattants (453-221 av. J.-C.) et des Han (206 av. J.-C.-220). Toutefois, leur positionnement dans ces tombes du Hunan rappelle plus particulièrement des mots du philosophe Zhuangzi (fin du IVe siècle av. J.-C.) qui, évoquant son décès proche, annonçait que le soleil et la lune seraient matérialisés dans sa tombe par deux disques bi.

Les disques de ce type, retrouvés dans les tombes de Changsha, ne sont souvent décorés que sur une seule face, au moyen de deux ensembles de lignes parallèles qui se croisent et de petits cercles qui soulignent ces points d’intersection. L’usage de la stéatite parait être un substitut local à la néphrite, matériau habituellement utilisé pour ces insignes.

Cartel :

Disque bi
IVe-IIIe siècle av. J.-C.
Stéatite
D.4,1 cm
M.C. 9483

Don de la Société des Amis du musée Cernuschi, 1974

Crédit photo :

© Paris Musées / Musée Cernuschi

 

Disque bi (Nom d’usage), -0400. Musée Cernuschi, musée des Arts de l’Asie de la Ville de Paris.

Disque bi (Nom d’usage), -0400. Musée Cernuschi, musée des Arts de l’Asie de la Ville de Paris.

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