Linteau à décor de frise d’animaux et d’immortel

Les tombes Han étaient ornées de multiples décors figurés sur des briques creuses estampées, des peintures murales ou des reliefs gravés. Les motifs de ce linteau ou de cette architrave appartiennent ainsi à un programme iconographique dont les significations devraient être étudiées à l’échelle du complexe funéraire auquel la pièce appartenait.

Malheureusement, la provenance de cet élément sculpté reste aujourd’hui inconnue. Les frises d’animaux réels et fantastiques ainsi que les représentations d’hommes ailés, dont les traits hybrides caractérisent alors les figurations d’immortels, sont toutefois suffisamment fréquentes dans le mobilier funéraire Han pour pouvoir restituer une partie du sens de cet objet. En effet, si ces motifs ne peuvent être rattachés à un texte en particulier, ils sont l’expression de croyances relatives à une forme d’immortalité ou à une vie après la mort. Ces croyances sont souvent évoquées sur les dessus de porte et de passage dans les tombes.

À une époque où le taoïsme n’existe pas encore en tant que religion constituée et où le bouddhisme commence tout juste à se diffuser en Chine, elles sont susceptibles d’être exprimées au moyen d’une iconographie foisonnante, qui puise sans exclusive à de multiples sources.

Cartel :
Linteau à décor de frise d’animaux et d’immortel
Pierre
Dynastie des Han de l’Est (25-220)
H.53 cm x L.269 cm x l.15 cm
M.C. 6862
Don SAMC, 1922

Crédit photo :
© Paris Musées / Musée Cernuschi

Grand linteau, Chine époque Han entre 206 avant Jésus-Christ et 220 (partie gauche). Paris, musée Cernuschi.

Grand linteau, Chine époque Han entre 206 avant Jésus-Christ et 220 (partie droite). Paris, musée Cernuschi.

 

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