Visite de l’atelier de Bang Hai Ja

Visite de l’atelier de Bang Hai Ja.

Grâce à Mael Bellec, conservateur en chef au musée Cernuschi, les Amis ont pu se rendre à l’atelier de Bang Hai Ja et s’imprégner de son art.

Cette peintre d’origine coréenne, qui fait l’objet d’un accrochage au musée, nous a reçu avec beaucoup de gentillesse et de simplicité. C’est toujours une expérience remarquable de pénétrer dans l’intimité d’un artiste, mais ce fut encore plus émouvant de voir cette dame, menue et paraissant fragile, nous expliquer son parcours et ses méthodes de travail avec beaucoup d’humilité.

Bang Hai Ja dans son atelier.

Démonstration du froissage du papier.

Application de la couleur sur le papier froissé.

Application d’une autre couleur sur l’envers du papier.

Issue d’un milieu artistique, Bang Hai Ja a connu la période chaotique de la Guerre de Corée. Destinée à une carrière littéraire, elle va changer de direction grâce à son professeur d’art qui l’encouragea à peindre. Elle arrive à Paris en 1961 et suit des cours de peinture murale à l’École des Beaux-arts. Elle nous a confié qu’elle voulait connaître toutes les techniques afin d’avoir un grand choix pour transcrire ses émotions.
Une expérience de son enfance l’a influencée tout au long de sa carrière:  assise au bord d’un ruisseau, elle avait été fascinée par les reflets changeants de lumière sur l’eau et avait rêvé de peindre cette lumière. Cet amour de la lumière imprègne toute son œuvre et, pour Bang Hai Ja, la lumière est vie, amour et espoir, elle brille mais peut aussi être vue avec les yeux du cœur. Vue comme le principe de l’univers, elle doit en effet jaillir du cœur des œuvres.

Œuvres dans l’atelier.

Danse de lumière (été). 2018. Pigments naturels sur papier de mûrier. Don de l’artiste au musée Cernuschi.

Lumière, Naissance de la lumière. Maquette de vitrail pour Chartres. Émaux sur verre. Coll. Particulière.

Cette grande artiste nous expliqué sa façon de travailler: elle n’utilise que des pigments naturels qu’elle applique sur un papier de mûrier coréen. Elle commence par froisser ce papier (à la fois très absorbant et très résistant) de différentes manières suivant l’effet recherché ; elle applique ensuite les couleurs en superposant les couches et utilise même le revers de la feuille pour créer une plus grande profondeur.
La réalisation de vitraux pour la salle capitulaire de la cathédrale de Chartres couronne toute une vie de recherches.
Ses œuvres resplendissent de lumière comme elle brille d’un intense éclat intérieur.

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