Li Bai admirant une cascade

Cette œuvre illustre le poème Vue d’une cascade du mont Lushan composé par Li Bai (701-762), célèbre poète de la dynastie Tang (618-907), dont les mots évoquent son admiration face à un superbe paysage : Sous les rayons du soleil, une fumée pourpre monte du brûle-parfum / De loin je contemple la cascade suspendue au-delà du fleuve / De trois mille pieds, rapide, elle se jette et descend, droite comme une flèche / On dirait la Voie lactée tombant du neuvième ciel. Ici le poète, enveloppé dans un habit bleu clair, seule couleur intense d’une palette volontairement sobre, est assis sur un rocher plongé dans un état contemplatif de fusion avec la nature.

Considéré comme l’un des représentants majeurs du mouvement Nihonga (« peinture japonaise »), Yokohama Taikan étudie auprès de Kanō Hōgai (1828-1888), dernier maître de l’école officielle Kanō. En 1889, il fait partie de la première promotion d’artistes de l’École des Beaux-Arts de Tōkyō, où il apprend à renouveler la peinture traditionnelle japonaise en lui intégrant des éléments de la peinture occidentale.

 

Cartel

Yokoyama Taikan (1868-1958)
Li Bai admirant une cascade
Encre et couleurs sur soie
Ère Meiji (1868-1912), 1902
H : 214,5 cm ; L : 63,4 cm
M.C. 2015-11
Don SAMC, 2015

 Crédit photo :
© Paris Musées / Musée Cernuschi

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