Lettre de notre vice-présidente

Marquée par de nombreuses turbulences, y compris d’ordre social, la fin de l’année 2019 s’est soldée par l’annulation et le report d’une de nos conférences.

A cela s’est ajouté un déplacement aux ateliers de deux artistes coréens, Park In-Kyung et Lee Young-See, dont la tournure rocambolesque qui n’était pas sans évoquer Raymond Quenau, s’est cantonnée à la gare St Lazare, en l’attente d’un hypothétique train …

Nous espérions que l’année 2020 se déroulerait sous de meilleurs auspices. C’était sans compter sur l’apparition d’un ennemi invisible, le Covid 19, venu chambouler notre quotidien.
Démunis de barrières de protection efficace et soucieux de préserver Amis et Intervenants de notre association, nous avons, avant même la déclaration officielle de confinement du 16 mars, procédé à des coupes sombres dans notre programme tout en subissant le choc de l’annulation de notre voyage en Chine du Nord.
Opération douloureuse qui a dû être étendue, par la suite, à toutes nos activités jusqu’aux vacances d’été, avec un regret particulier pour la visite conférence de l’exposition Bai Ming- artiste chinois de renommée internationale dont certaines œuvres ont été exposées au musée Cernuschi- à la Louvière, en Belgique.

Au total, depuis le début de l’année, seules ont pu être sauvées la remarquable conférence de Françoise Capelle sur les Rohingyas et la non moins remarquable exposition consacrée, au musée de Besançon, à l’influence de François Boucher sur le développement de l’orientalisme en France au 18ème siècle.

Exode des Rohingyas. Source STR/AFP.

Le jardin chinois. François Boucher. Huile sur toile. 1742.

Lapin. Bronze avec incrustation de cornaline. Fin de l’époque Edo. 19ème s.

Bien entendu, la réouverture tant attendue de notre musée, après neuf mois de travaux ne saurait être éclipsée.
Éphémère hélas ! elle a permis, pendant quelques jours, la découverte d’un nouveau parcours chronologique de l’Empire du Milieu, parcours établissant un lien entre monde du passé et monde contemporain, depuis le néolithique jusqu’au 21ème siècle.
Enrichi de vitrines, dédiées au Vietnam, à la Corée et au Japon, qui témoignent de l’intensité des échanges entre cet empire et ses voisins d’Asie du Sud Est, le musée a été doté d’une salle d’art graphique spécialement équipée pour l’exposition d’œuvres particulièrement fragiles dont la présentation se fera par rotations. Le tout accompagné d’un hommage à Henri Cernuschi, son fondateur, dans un écrin de couleur rouge, synthèse de la couleur asiatique et de celle des musées du 19ème siècle, sous un nouvel éclairage magnifiant les collections.

Vitrine illustrant la collection d’art japonais rapportée par Henri Cernuschi.

« Jeunesse ».Ru Xiaofang. Porcelaine blanche. 2012

Le Bouddha Amida vu de la mezzanine.

Et maintenant ?

Il ne nous reste plus qu’à attendre la rentrée universitaire, laquelle devrait, à l’heure où ces lignes sont rédigées, sonner la reprise des activités culturelles, selon les informations officielles recueillies.
Actuellement à l’ébauche, le programme 2020-2021 de notre association englobera tout naturellement les conférences victimes de la pandémie. Nous espérons que vous serez alors nombreux à reprendre le chemin de notre auditorium où notre équipe sera heureuse d’accueillir à nouveau ses Amis ainsi que toutes personnes ouvertes à la culture asiatique.

Dans cette attente nous ne pouvons que vous souhaiter patience et courage et espérons que vous pourrez compter sur la relecture et l’approfondissement des résumés de nos conférences parus dans les Bulletins semestriels de notre société d’Amis pour vous venir en aide.

A chacun d’entre vous, reprenant la formule en vigueur, nous disons : « Prenez bien soin de vous et de vos proches », en vous assurant de notre fidèle et amicale sympathie.

Jacqueline Berthelot-Blanchet

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