Le noir et la matière : Monochromes coréens

L’art coréen contemporain est aujourd’hui surtout connu en Europe grâce à la vogue du dansaekhwa, art abstrait qui prend son essor dans les années 1970. Si ce mouvement, dont le nom signifie « peinture monochrome », est loin de recouvrir la diversité des expressions artistiques en Corée, il est devenu le symbole d’une propension à l’épure et au goût de la matière effectivement répandue chez nombre de peintres coréens. Cette tendance est même devenue un trait identitaire reconnaissable chez de multiples artistes expatriés en France, parmi lesquels Yoon Hee, Lee Bae, Lee Jin Woo et Yoo Hye Sook.

Ceux-ci présentent en plus la caractéristique d’avoir opté pour le noir et blanc, qui introduit entre le motif et le fond un rapport similaire à celui observable dans la calligraphie. Malgré les bouleversements en Corée de la culture visuelle et des rapports à la culture classique, cette discipline, emblématique d’une certaine tradition, continue à irriguer les imaginaires des artistes.

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