Genèse de l’iconographie du dragon chinois

Conférence  à 18H00 par Zhonghyao LI, Diplômée de la Faculté des Beaux-arts de l’Institut supérieur de Nankin, titulaire d’un DEA en arts plastiques de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Docteur en archéologie et en histoire de Sorbonne Université – Paris IV.

«À l’est lointain de la terre, il existe un dragon, dont le nom est Chine»: cette chanson, connue de tous, dit clairement que le dragon, animal fabuleux, est le symbole de la Chine. Comme il est dit dans le premier dictionnaire étymologique chinois: «Le dragon est le chef de file des animaux à écailles. Il est capable de s‘effacer et de briller, de diminuer et de grandir, de se raccourcir et de s’allonger. À l’équinoxe de printemps il monte au ciel ; à l’équinoxe d’automne il se cache au fond des eaux». Garant de l’ordre cosmique, il représentait l’empereur. Unificateur des éléments de la nature, il symbolise le principe de vie et de croissance, le yin et le yang sous la forme de deux dragons entrelacés. Cette créature bienfaisante, emblème des Fils du Ciel, souverain omnipotent des eaux et du ciel, est un représentant si l’on peut dire des Chinois et de leur culture.

 En nous fondant sur les découvertes archéologiques, nous allons retracer la genèse du motif du dragon dans l’iconographie de la Chine antique, puis nous raconterons les légendes, l’art et les symboles du dragon chinois d’après les motifs iconographiques sur les bronzes et jades des Shang. Nous comparerons ensuite une pièce du Musée Cernuschi, achetée par M. Cernuschi en Chine, et deux autres pièces, de même type, l’une en provenance de Kezuo, province de Liaoning, et l’autre de Pengxian, province de Sichuan.

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