ART BONPO DE L’ANCIEN TIBET.
Du 8 juillet au 12 octobre 2015 au Musée National des Arts Asiatiques Guimet.
Cet été, le MNAAG propose au public de découvrir un art unique et méconnu du Tibet ancien.
Le Bon, plus ancienne tradition spirituelle du Tibet, a contribué à la formation de sa culture singulière. Préexistant au bouddhisme (qui pénètre au Tibet au VIIe siècle) et considéré comme une forme de chamanisme, le Bon est actuellement minoritaire car supplanté de longue date par le bouddhisme qui connut, au Tibet, un développement prodigieux. Reconnu en 1987 par le XIVe Dalaï Lama comme étant la cinquième école religieuse tibétaine (aux côtés de celles du bouddhisme), son art reste encore méconnu.
La première exposition consacrée à l’art bonpo ne remonte qu’à 2007. Aussi, la présentation, par le MNAAG, d’un ensemble demeuré inédit jusqu’à ce jour de bannières bonpo est elle un événement. Dix d’entre-elles relatent, sur un mode vif et pittoresque, les épisodes de la vie merveilleuse de Tonpa Shenrab, fondateur du Bon. Sa légende veut qu’après son arrivée sur Terre, incarné en un jeune prince, marié et père de famille, il entre dans un renoncement à ses 31 ans, pour vivre dans l’ascèse et enseigner sa doctrine.
Ces pièces exceptionnelles, conservées par le MNAAG, permettent une première compréhension de l’iconographie de cette religion primitive. Elles furent rapporté par le capitaine Henri d’Ollone (1868-1945), à l’issue de la mission qu’il effectua au Tibet oriental en 1907-1908. Cette zone du monde demeurait alors encore à peu près inaccessible. Le capitaine d’Ollone relate son voyage dans un ouvrage intitulé Les derniers barbares (1911).
De rares sculptures bonpo issues d’une collection particulière, des photographies et des documents accompagnent cette exposition qui contribue à une meilleure connaissance du Tibet.