Agrafe
Les agrafes, apparues en Chine à partir du début de la période des Printemps et des Automnes 春秋 (722-481 av. J.-C.), servaient principalement à fermer solidement les ceintures en cuir. Ces accessoires sont en effet munis au revers d’une protubérance en forme de champignon qui était introduite dans l’ouverture percée à l’une des extrémités de la ceinture, tandis que leur appendice recourbé était passé dans l’œillet pratiqué à l’autre bout de celle-ci ou dans un anneau.
Ces objets très variés, tant par leurs dimensions que par leurs matériaux, leurs formes ou encore les techniques décoratives mises en œuvre, en vinrent à remplir toutes sortes d’usages : suspendre de menus outils, voire des armes, des accessoires du quotidien ou des ornements. À partir de la dynastie Jin 晉 (317-420), les agrafes disparurent peu à peu au profit des boucles de ceinture munies d’un ardillon.
L’avers de l’agrafe présentée ici est orné d’un motif d’animal couché (peut-être un loup) dont la queue s’enroule autour d’un chaton à l’intérieur duquel se trouvait, à l’origine, enchâssée une perle en pâte de verre.
Cartel :
Agrafe
Fin de la période des Royaumes Combattants (453-222 av. J.-C.), IIIe siècle av. J.-C.
Chine, peut-être province du Henan
Bronze doré
L.8,8 cm x l.3,3 cm x P.1,3 cm
M.C. 8771
Don de la Société des Amis du musée Cernuschi, 1957
Crédit photo :
© Paris Musées / Musée Cernuschi