Visite de l’atelier de Hong InSook

Le 15 mars à 15H00, visite de l’atelier de l’artiste Hong InSook.

Grâce à la présence de Mael Bellec, conservateur au musée Cernuschi, les amis ont pu visiter l’atelier de cette peintre coréenne installée en France depuis 1997.

Hong InSook nous a reçus de façon charmante et a répondu aux questions sur son mode de travail.

Diplômée de l’École des beaux-arts de Versailles en 2005, sa création était tournée vers la photographie. Son travail sur la texture ou les taches des murs de l’abbaye d’Auberive ainsi que des expérimentations picturales abstraites l’ont amenée à rechercher d’autres modes de création.

Ayant totalement renoncé au pinceau, elle dépose une gouache très délayée et de l’encre de Chine sur une feuille de papier humide, ensuite posée face contre terre. Puis elle va frotter et appuyer sur le revers du support pour créer sa composition. Elle peut recommencer le processus tant que le papier est encore humide, une fois sec, il devient cassant.

Vue de l’atelier et de sa surface de travail

Hong InSook et Mael Bellec

Ses œuvres, bien qu’abstraites ne sont pas sans évoquer des paysages de sa Corée natale et une grande œuvre fait référence à une célèbre peinture : Voyage en rêve au pays des fleurs de pêcher d’An Gyeon (actif milieu du 15^ème s.). Si son approche est ancrée dans son passé oriental (utilisation du papier et de l’encre) sa technique, totalement innovante, s’inscrit dans la modernité occidentale. Sa méthode de travail suppose une partie d’imprévus et d’accidents qu’il faut maîtriser et, comme le fait remarquer Mael Bellec, cela la rapproche des courants de peinture du bouddhisme sôn (chan chinois ou zen japonais).

Le musée Cernuschi possède quelques œuvres de Hong InSook et les avait exposées lors de l’événement Paris-Séoul-Paris en 2015.