SURIMONO, MEILLEURS VOEUX DU JAPON
Du 20 janvier au 4 avril 2016, rotonde du 2e étage du Musée National des Arts Asiatiques Guimet : exceptionnelle sélection de gravures qui, au cours du dernier tiers du 18e siècle, durant l’époque d’Edo (1603-1868), ont renouvelé considérablement le genre de l’estampe japonaise.
Au cours du dernier tiers du 18e siècle, durant l’époque d’Edo (1603-1868), l’émergence du surimono renouvelle considérablement le genre de l’estampe japonaise. Cette nouvelle typologie, littéralement « chose imprimée », est le fruit d’une étroite collaboration entre poètes et artistes et réunit illustration et poème sur une même page. Produits en édition limitée, ils étaient destinés à un usage privé – offerts à l’occasion du Nouvel An ou lors de commémorations, de fêtes, d’anniversaires – et souvent commandités par des cercles de lettrés et de poètes parfois concurrents. Ces gravures, réalisées sur du papier de qualité supérieure (hosho), dont la prohibition en 1840 marque la fin de cette production, se distinguent à la fois par l’emploi de pigments métalliques tels que la poudre d’or, ainsi que par une technique d’impression spécifique, le gaufrage, permettant d’imprimer les illustrations en relief et en creux.
L’exposition « Surimono, meilleurs voeux du Japon » en présente une sélection exceptionnelle qui témoigne de la grande variété des sujets : animaux symboles de bon augure (carpe, tigre, tortue), acteurs, courtisanes, personnages historiques ou légendaires sont autant de thématiques privilégiées par les plus grands artistes de l’estampe, parmi lesquels figurent Katsushika Hokusai (1760-1849), Utagawa Kunisada (1786-1865), Yashima Gakutei (actif 1815-1852) ou encore Totoya Hokkei (1780-1850).
Cette savoureuse production se distingue notamment par les représentations d’objets inanimés, véritables « natures mortes » qui furent particulièrement développées par les élèves de Hokusai.