Paire de guerriers
Ces guerriers, dont les traits non-Han et le rictus se veulent effrayants, sont revêtus d’une « armure étincelante » mingguangkai 明光鎧. Cet équipement développé à la fin de la dynastie des Han de l’Est (25-220) tient son nom du plastron, composé d’une ou deux plaques de métal battu et poli, qui réfléchissait la lumière, d’où son appellation de « miroir(s) qui protège(nt) le cœur » huxinjing 護心鏡. Développée au cours de la dynastie des Han de l’Est (25-220), cette armure est mentionnée dans des sources écrites Tang et Song (960-1279) concernant le royaume de Wei 魏國 (222-265) en Chine du Nord.
Des substituts funéraires similaires ont été exhumés dans plusieurs tombes datables du second tiers du VIIe siècle tant à Luoyang 洛陽 au Henan (la Capitale de l’Est 東都), qu’aux environs de Xi’an 西安 au Shaanxi (capitale principale alors appelée Chang’an 長安). Ils ne semblent pas avoir joué le rôle de gardiens de tombe mais plutôt celui de gardes personnels du défunt. Dans la tombe du général Zheng Rentai 鄭仁泰 (d. 663) située dans la sous-préfecture de Liquan 禮泉縣 (Shaanxi) par exemple, ils avaient été placés dans les troisièmes niches de gauche et de droite flanquant le corridor d’accès, c’est-à-dire au centre du complexe funéraire.
Cartel:
Paire de guerriers
Dynastie Tang (618-907), entre 640 et 665 environ
Chine, Shaanxi ou Henan
Terre cuite revêtue de glaçure opaque, décor peint à froid rehaussé de feuille d’or
H.48 cm ; L.11,4 cm ; P. 13,1 cm et H.47,3 cm ; L.12,3 cm ; P.12,5 cm
M.C. 2006-72 et M.C. 2006-73
Don de la Société des Amis du musée Cernuschi, 2006
Crédit photo :
© Paris Musées / Musée Cernuschi